A la manière de Guillaume APOLLINAIRE, écrire une liste quand vous pensez à votre lien à l’écriture.
Il y a tant de choses à dire
Il y a la page blanche, impatiente et curieuse
Il y a les mots qui s’alignent de ligne en ligne
Il y a le texte qui se forme peu à peu
Il y a les ratures et les reformulations qui sanctionnent le texte
Il y a l’inspiration qui jaillit encore et encore
Il y a la main fatiguée et le regard qui s’évade
Il y a une pause-café qui s’impose
Il y a le repassage de la semaine passée qui attend dans la corbeille
Il y a l’heure des actualités télévisées
Il y a les rayons de soleil inondant le salon
Il y a deux moineaux perchés sur l’arbuste encore fleuri
Il y a les cris joyeux des enfants, c’est la récréation
Il y a cette dame qui chaque jour promène son chien
Il y a le bruit d’interminables travaux de la route principale
Il y a de quoi faire
Il y a aussi l’inspiration qui revient
Il y a de nouvelles idées qui surgissent
Il y a le bonheur d’écrire
Il y a le stylo qui ne fonctionne plus
Il y a le weekend qui arrive
Il y a des souvenirs marquants et émouvants
Il y a des « il y a » en mélodies nostalgiques
Il y a le ciel, le soleil et la mer
Il y a longtemps que je t’aime, jamais je ne t’oublierai
Il y a de la rumba dans l’air
Il y a trop de gens qui t’aiment
Il y a trop d’amour perdus et trop de ciel qui nous sépare
Il y avait un jardin qui s’appelait la terre
Il y a un temps pour tout, chaque chose en son temps
Il y a le dictionnaire ouvert à la lettre P
Il y a le ciel qui se couvre, mais la pluie ne vient pas
Il y a un coup de vent inattendu qui force l’entrebâillement de la fenêtre
Il y a l’élan de continuer sans douter
Il y a toutes ces histoires déjà écrites
Il y a la fameuse comédie humaine
Il y a la lecture du livre de Corina Bille, Œil-de-mer
Il y a tous ces disparus vivant à travers leurs œuvres
Il y a déjà deux semaines que j’ai repris le travail
Il y a une nouvelle collègue dans mon service
Il y a combien de fois que j’ai voulu écrire
Il y a toujours un tant mieux et un tant pis
Il y a quelques prunes à savourer
Il y a de nouveaux projets à venir
Il y a encore tant de choses à dire
Il y a un moment de tranquillité
Il y a la sérénité qui m’envahit
Il y a l’harmonie qui se fait ressentir
Il y a l’impression d’un moment d’éternité
Il y a un poème d’Emily Dickinson
« Il y a une solitude de l’espace Une solitude de la mer Une solitude de la mort, mais toutes seront nombreuses Comparées à ce lieu plus profond A cette intimité polaire Une âme qui se reconnaît elle-même – Infinité finie »
Il y a cette introspection enchanteresse
Il y a le temps qui passe vite
Il y a, au bout de mon stylo, un point final qui jaillit
Fabienne
Atelier régulier distanciel
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